Le site qui sent bon le mucus...



Décrochages en série

Août 2007, de retour sur un lac nous procurant à chaque sortie de nombreux départs, nous sommes gonflés à bloc. Même si ce plan d’eau est majoritairement peuplé de petites communes et si notre record en ces lieux culmine à 12 kg, cette fois ci c’est sûr, avec 15 kg de billes au crabe dont la moitié en diamètre 24, les thons seront de la partie.

 

Jusque là tout va bien...

La stratégie est définie depuis le mois de mai : amorçage à la bouillette pure sur la totalité de la zone de pêche. Les spécimens les plus réticents auront le droit à des black tigers de 25 millimètres, la sélection est de mise. Le haut fond que nous pêchons habituellement étant recouvert d’herbiers de faible densité, les montages seront garnis de flocons solubles afin d’assurer une présentation parfaite dans cette forêt sub-aquatique.


Aurons-nous l'occasion de toucher autant de poissons que lors de notre dernière venue en ces lieux ?



Le premier amorçage est constitué de 5 kg de bouillettes largement réparties sur toute la zone de pêche, conformément au plan prévu. Ici, la densité de petits poissons n’a d’égale que leur voracité, nous avons donc appris à ne pas mégoter sur l’amorce. L’attente du premier départ commence. Jusqu’ici tout va bien, le premier « run » tarde à venir mais la stratégie d’amorçage doit jouer son rôle sélectif. Nous allons nous coucher, confiants…



Une fois la nuit tombée...

Vers 3h du matin, premier départ, et c’est une commune de 4,5 kg, caractéristique du plan d’eau, qui nous rend visite. Nous là remettons à l’eau en attendant mieux. A 6h30, nouveau départ et c’est une commune identique que nous apercevons et que nous relâchons immédiatement. Le deuxième jour se passe sans un « bip » et les hostilités reprennent vers 21h avec pour issue un décrochage. Nous sortons 4 poissons durant la deuxième nuit dont une des rares miroirs du plan d’eau, qui fidèle à ses habitudes est venue nous rendre visite en fin de nuit. Ce poisson de 11kg avait déjà posé devant l’objectif en avril de cette même année.



Avril 2007


Août 2007


Puis les choses se corsent et bouleversent nos plans. 9h, départ, le poisson se décroche presque instantanément. 10h15 nouveau départ, nous partons combattre en bateau pour éviter de réitérer un tel exploit mais le poisson se décroche dès les premières minutes du combat. Pendant ce temps là, nouveau départ sur la berge, ferrage et nouveau décrochage. Nous sommes en train de passer à côté de notre pêche, les poissons perdus sont toujours les plus gros, c’est bien connu ! 13h15 encore un départ, le poisson part sur la gauche et se bloque dans un obstacle. Tout en maintenant la pression, je le suis en waders, la profondeur étant assez faible. Arrivé à l’aplomb du poisson, il ne bouge toujours pas et je prends donc mon fil à la main pour le libérer mais toujours rien. Je récupère finalement mon montage, intact, sans poisson. Stiff-rig, fluorocarbone, montage 3D, combi-link, tout y passera. Nous optons finalement pour ce dernier montage qui nous paraît le plus approprié au fond dur et rocheux que nous pêchons, en connaissance de cause et en serrant les fesses à chaque touche. Désormais c’est sûr, nos chances d’épuiser un poisson sont à peu près équivalentes à celles de le ramener avec un bas de ligne en fil soluble ;-).


Un bilan amer...

Nous renouons le contact avec les poissons à 1h15, après 5 décrochages. Nous finissons la session avec 17 départs mais 10 arrivées et à peu près 6 kg de moyenne. Inutile de dire que les évènements ne se sont pas passés comme prévu et nous repartons avec une bonne partie de notre stock de bouillettes. Nous cherchons encore les causes de tels décrochages à répétition. Il existe peut-être une lueur d’espoir dans la pêche nocturne sic ! Sur les 7 décrochages intervenus cette fois, 5 ont eut lieu entre 9h et 21h30. Il se peut également, et c'est nous le pensons l'hypothèse la plus probable, que les carpes, suite à de multiples prises sur les amorçages des pêcheurs tout au long des mois de mai, juin et juillet, viennent à se nourrir de manière plus "prudente" qu'en début de saison... C'est une suposition qu'il nous faudra vérifier en reproduisant la même stratégie à diverses périodes de l'année. Une autre solution radicale sera le changement de poste. Affaire à suivre…

Anthony & Grégory PITAUD