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Session à la Grande Rue
Greg :
Le weekend du 14 juillet 2008 nous décidons de réitérer une sortie à l'Etang de
grand Ru afin d'exorciser la malédiction qui, quinze jours plus tôt, nous avait
frappé. En effet, aucun poisson n'avait pu rejoindre l'épuisette. Les conditions
climatiques catastrophiques : soleil de plomb et chaleur accablante, n'avaient
pas joués en notre faveur, puisque les carpes, en totale léthargie, divaguaient
en surface sans pour autant daigner mordre à nos appâts.
Introduction
Durant cette nouvelle session, notre but premier était de pouvoir "jauger" le
plan d'eau après de nombreuses années de "matraquage" à tout va. Pour ce faire,
il nous fallait choisir un poste "tranquillou", à savoir peu exploité et
prometteur en terme de fréquentation par nos amis cyprins. En quelques mots, il
faudrait se sortir les doigts pour espérer faire de bons résultats sur un plan
d'eau devenu difficile, au dire des habitués "sérieux" des lieux…
Rico :
On a hésité entre pas mal de titres pour cet article : « feux d’artifice dans
l’épuisette » (14 juillet oblige), ou : « quand la roue Pete ! » suite à un
incident technique en cours de session, ou encore : « gavage après une disette
halieutique » vu que l’on semble traverser une période médiocre en cette année
2008 !! Mais nous sommes restés plutôt classique !
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C'est loin, mais c'est beau
Greg :
Après une bonne heure de route, ou le gros thrash-metal qui tache résonna dans
le véhicule (En effet, quand deux métalleux partent à la pêche, la tempête
précède le calme ;-)), nous débarquons sur le champ de bataille en soupirant
déjà à l'idée de se faire les 2km biens tassés à pince avec le matos sur le dos…
Bien que nous ayons fait le tri afin de limiter la surcharge pondérale des sacs,
le constat est accablant : c'est lourd et encombrant. Bref, on charge le chariot
et le diable et c'est parti pour une marche sous le soleil.
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Nous arrivons enfin sur le poste ou le premier réflexe est de compter ses
clavicules afin de vérifier qu'un sac à dos n'en a pas désintégrer une en route.
En tout cas, cette fois-ci, nous sommes prêts à faire un feu d'artifice de
prises (C'est le 14 juillet ou bien ?). On décharge le matos, montons les cannes
et une bonne séance de sondage commence afin de déceler les moindres petits
indices susceptibles de fournir un spot suffisamment intéressant pour y déposer
un montage. Après une grosse demi-heure de ratissage de la zone à deux nous
faisons le point. Bilan : deux cannes seront déposées en bordure sur un lit de
cailloux une autre en pleine eau à bonne distance "au pif", et une quatrième en
bordure prés d'un herbier pour Rico. Pour ma part, une canne sur un coup amorcé
au spod à 60m du bord dans un fond de 2,5m, une seconde dans une pente douce à
2m de profondeur à 80m du bord amorcé au spod et la dernière, tête chercheuse,
en single hookbait dans de bonnes distances. Les dès sont jetés, il n'y a plus
qu'à croiser tout se que l'on peut... Il n'y a pas que les dès qui soient jetés
d'ailleurs, puisque mon bait-rocket se fera la malle après le premier lancé
suite à une perruque. Heureusement que mon coéquipier mettra la main dessus le
jour suivant en se mouillant jusqu'au c… pour le récupérer.
En attendant la sonnerie salvatrice
Les cannes étant à l'eau et la table mise pour ses dames, il ne nous reste plus
qu'a nous rafraîchir en dégustant (avec modération) une bonne bière digne des
sessions thématiques "carpes et houblons" menées l'année précédente. Le repas et
la soirée seront consacrés à sortir des blagues à deux balles et des conneries
lourdes comme un plomb de 250gr, dont nous sommes tout les deux très
friands...
La nuit sera calme tout comme le début de la matinée. Les premiers doutes se
dessinent, heureusement un petit vent de face qui monte doucement nous redonne
du baume au cœur et nous promet une issue heureuse…
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Photos du pécheur anxieux, seul face à son destin…Rico: à
noter que ces photos sont dédicacées aux auteurs de magasines, posant avec des
postures improbables, comme si elles étaient spontanées, du genre: "Ouai, peut
être qu'on devrait pêcher au scopex avec un bas de ligne semi rigide en D-rig
pour chopper plus de poissons....je suis en plein doute, c'est vachement
important".... tssss.... Grotesques je vous dis !
Rico :
Comme Greg l’a dit, première nuit sera terriblement calme, et encore une fois le
doute s’installe. Nous nous sommes réveillés tôt pour effectuer ce constat.
Qu’importe, on va tout de même prendre un petit déj, mais Greg doit partir à la
voiture pour ravitailler, car il nous manque certaines choses (nous avions pris
le minimum la veille, et il nous manque entre autre de l’eau pour le café sacré
du père Greg !)
Bref, je suis en train de feuilleter une des 5 ou 6 revues que Greg a amenées
(putain, on avait dis le minimum Greg !!) tout en grignotant une brioche, et là,
un bip, mais comme il y’a un peu de vent, ça ne m’excite pas plus que ça. Je
jette un œil dehors, une de mes cannes se courbe progressivement, puis un autre
bip, et toute une série : c’est la touche !!
Là, je pense tout de suite à mon
pote qui est parti, et qui risque de ne pas voir ce premier poisson !
Du
coup, hop, les vieux réflex reviennent rapidement, waders, épuisette, ferrage,
et avancée dans l’eau !
Tout se passe pour le mieux, j’épuise sans soucis une commune, après un combat
sympa, puis le retour à la terre ferme, et au tapis moelleux pour le poisson !
Le père Greg arrive, je lui gueule de se manier le fion, alors que le pauvre est
chargé d’un sac assez lourd et qu’il vient de faire plus de 3.5km (pas commode
le coéquipier !) Il verra donc ce premier poisson, une commune de plus de 8kg.
Je suis heureux, car lors de mes précédentes sessions quelques années
auparavant, je n’ai réussi qu’à atteindre péniblement les 8.5kg !
La canne
qui a déroulée est celle qui a été balancée en flottante à la « one-again »,
elle retournera au même endroit ainsi qu’une volée de bouillettes du commerce à
4 petits euros le kg (dont nous ne citerons pas le nom mais seulement les
initiales : WS ;-)….)
On savoure ensemble cette prise en prenant le petit
déj’, et hop, nouvelle touche, même canne (décidément !), le scénario est
sensiblement différent, car nous partirons à 2 (et c’est mieux !) chercher ce
poisson.
Verdict 10kg+ !! Je suis venu essayer de battre ce vieux « 8.5kg »,
c’est chose faite. Greg est content, mais aimerai plus d’agitation sur ces
cannes. Son souhait sera exhaussé rapidement avec 9kg et des bananes. Cela
semblait inévitable, car l’activité sur son coup amorcé au « bait-rocket perdu »
est au top : ça saute dans tous les sens à une soixante-dizaine de mètres, on
semble être au bon endroit au bon moment, chose rare pour les deux galériens que
nous sommes !
On va enchainer pas mal de touches dans la journée, notamment
l’après midi avec des poissons entre 6 et 9kg, dont voici quelques moments
immortalisés gràce à mon nouvel appareil photo, que j'etrenne pour l'occasion :
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une photo spéciale dédicace à notre résidant corse :
JP!
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Je ne sais pas pour vous, mais moi je lui trouve une drôle
d'expression à l'ami Greg!!
Et puis, en fin d’après-midi, alors que nous sommes en train de sortir un
poisson de l’onde : PAN !! Une détonation claque, juste derrière nous, nous
faisant tressaillir l’un comme l’autre ! On se regarde en essayant de comprendre
ce qui s’est passé, mais l’incompréhension est totale : un pétard ?? Mais il n’y
a personne à proximité : pas possible ! Coup de fusil : peu probable
également.
De retour au bord, on va voir derrière le campement, où semblait
venir le bruit, et là, horreur :
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Photo de l'accident !
Une des roues de ma brouette à explosée littéralement ! Mauvaise surprise quand
la roue Pete !!
Un gonflage un peu poussé et une journée de soleil aura eu
raison de la jante en plastique qui a cédée sous la pression…
Le sentiment
sur le moment est partagé entre le rire, mais aussi et surtout sur l’angoisse du
lendemain pour le retour !! La conclusion qui en ressort : On avisera demain
avec les moyens du bord, et surtout une série d’allers-retours un peu plus
pénibles et nombreux que prévus….
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Arrive la soirée, le calme s’installe, les pêcheurs aussi, avec bières et
saucisson au programme, précédant le diner. Encore une fois, la nuit sera
totalement improductive, rien, pas même le moindre bip (demander confirmation à
Greg, car je dors avec des boules Quies dans les oreilles, ça évite les
ronflements du voisin, ainsi que les bourdonnements de moustiques qui,
irrémédiablement, me tiennent éveillés en temps normal !! A noter qu’ils sont
très rares en cette session : tant mieux !! De toute façon, nous avons les anti
moustiques au top, ainsi que des spirales sacrées, donc paré à toute épreuve
!!)
La fête au petit matin
La nuit ayant donc été des plus calmes, c’est tout reposé que je me lève à 6h du
mat pour vidanger la bête, faire pleurer le cyclope… (HA, ces satanées bières
!!)
Au moment de regagner le douillet duvet : première touche de la journée
sur une de mes cannes.
Hop, tout le monde sur le pont, ou du moins dans ses
waders, direction : toujours cette foutue canne placée à la « one-again » mais
décidément très productive !!
Je ramène le poisson, une fois dans
l’épuisette, je suis aux anges, le poisson est de belle taille, les fameux 8.5kg
semblent assez loin !!
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Yes, content le Rico !
Greg :
Les prises font ainsi s’enchainer avec une régularité digne d’un
métronome, nous nous offrirons même le luxe de faire deux ou trois départs « Old
School Fishing Style » = détecteurs éteints. Ah ! Le doux bruit du moulin qui
crache du fil ! Que cette mélodie est douce aux oreilles de pêcheurs en mal de
prises…
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Une petite vidange Greg??! Ha, ça fait pisser la Leffe!
Rico :
A mon tour, je parts au véhicule pour le ravitaillement : on a laissé
une glacière dans laquelle on va prélever ce qui nous faut quand il le faut.
C’est un peu loin, mais ça nous fait faire un peu d’exercice, donc pas si
mauvais. Pendant ce temps, Greg aura l’occasion de faire un poisson sur un de
mes cannes, et quel poisson : Une 6kg !! Je crois que je lui en voudrais toute
ma vie pour m’avoir fait louper cette prise… !!!
Greg :
Après plusieurs poissons faits sur les cannes de Rico, je m’impatiente
à nouveau, celui-ci me lance « la prochaine elle est pour toi ! » je lui
rétorque que je ne suis pas en manque à ce point, et il me montre mon scion de
canne qui commence tout doucement à se courber sous la tirée d’un poisson
providentiel. Bip, Biiiiiiiiiiiiiiiiip, une touche en direct live : elle est pas
belle la vie…
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Delire: papa cailloux et petit cailloux!
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Nous irons également jusqu’à aller cueillir un poisson planté dans un herbier,
ce qui me vaudra pour l’occasion de remplir à nouveau mes waders de flotte.
J’aurais donc passé l’ensemble de la session les pieds dans l’eau puisque je
m’étais déjà « rempli les jambes » la veille en récupérant le bait rocket (c’est
apparemment la mode de semer ses spods) d’une autre équipe de pécheurs, c’est
beau le dévouement !
La soirée du 13 juillet nous offrira un spectacle
intéressant puisque nous assisterons à 3 feux d’artifices simultanément, au beau
milieu de plusieurs communes, nous distinguerons seulement les plus hautes
fusées, mais le spectacle fut sympathique…
Rico :
Je voyais mon co-équipier se battre avec son bait-rocket de
remplacement, vu qu’il a perdu celui fétiche en début de session. Je me suis
décidé à arpenter les berges en suivant le vent, dans l’espoir de retrouver le
fameux missile creux en plastique. Après une bonne demi-heure à écarquiller les
yeux sur l’onde, et ayant fait demi tour pour revenir au campement, j’ai
retrouvé l’objet, alors que j’étais déjà passé là à l’aller !! (Comme quoi
!!)
Celui-ci est coincé au milieu d’un gros tas d’herbier. Je tenterai en
vain d’y accéder en waders, mais le niveau d’eau est trop haut (et moi, j’aime
rester au sec dans le néoprène !!)
Je me décide donc à y’aller à la nage.
Hop, en slip, Hop, en piste !!
Après quelques dizaine de mètres, s’est
essoufflé que j’arrive dans la zone (oui, je sais, v’la le sportif !!), Après
avoir tenté en vain d’attirer l’attention de Greg en hurlant : le vent contraire
empêche de m’entendre. J’accède donc avec quelques difficultés au bait-rocket,
et je pense à cet instant au caractère dangereux de ce que je suis en train de
vivre : les herbiers extrêmement denses ont tendance à entraver mes gestes, et
comme je suis un poil essoufflé, et un peu fatigué… Finalement je me dégage du
merdier, je retrouve pied, tout baigne (c’est le cas de le dire !!)
De retour
au campement, j’explique mes péripéties à Greg, qui est tout heureux de
retrouver son bait, et me remercie de mon geste !
Greg :
L’après midi du lundi, avant le départ, nous permettra d’ajouter
encore quelques (belles) prises à notre tableau, mais l’heure n’est plus aux
réjouissances, il va falloir repartir, et cela sur une roue ! Nous effectuerons
donc plusieurs voyages afin de limiter la charge de la brouette, la constatation
est flagrante : dans le sens inverse, le chemin n’est pas plus aisé. En faisant
des pauses tous les 100 mètres nous arrivons tout de même au bout de notre
marche, rincés par la charge…
Conclusion
Bilan de cette session, nous renouons avec la réussite qui nous avait fait tant
défaut depuis le début de l’année, Les quelques poissons que nous avions touchés
par-ci par là, dans de nombreuses eaux ne constituaient pas de réel succès.
Cependant la roue tourne (elle explose aussi mais ce n’est pas la même), et le
sort est conjuré puisque les quelques pêches effectuées depuis cette session se
sont révélées être également un succès, mais ceci est une autre histoire et fera
l’objet d’un autre article…
Rico :
Comme l’a dit Greg, on a réussi pleinement une session, en prenant 14
poissons sur 16 touches (une ferrée dans le vide, et une décrochée après un
départ grotesque !)
Bref, chacun d’entre nous s’est amusé, personne n’a
réellement était en reste, et c’est bien ce qui compte. Certaines des zones en
lesquelles on croyait le plus (zones de cailloux, et herbiers en bordure) n’ont
rien données, pas grave, elles seront peut être productives le prochain
coup.
Enfin, à noter une nette réussite d’un montage isolé avec une flottante
fluo jaune, faiblement amorcé au départ, puis approvisionné de plus en plus au
fur et à mesure des touches, pour arriver à un rendement assez régulier, plutôt
sympathique.
Bref, vivement la prochaine sortie !