Le site qui sent bon le mucus...



Un nouveau départ

Après une première tentative infructueuse en rivière tout début mars avec l'ami Eric, il fallait absolument reprendre confiance. L'idée était d 'obtenir rapidement des résultats pour balayer les mauvais souvenirs de l'année 2009, qui fut des plus difficiles quelques soient les lieux que nous avons pratiqués. Nous décidions donc, avec Anthony et Christian, de jeter notre dévolu sur un étang de plaine assez peu profond en moyenne, qui avait du se réchauffer durant la semaine précédente à l'aide d'un vent de sud-ouest plutôt soutenu. L'ensoleillement fut également intéressant pour un début mars, tout aller jouer en notre faveur pour mener à bien cette mission.

 



Introduction

La tâche n'était pas gagnée d'avance car quelques jours avant notre arrivée, les températures avaient subies une baisse significative et la pluie s'était invitée, nous ne serions donc pas au sec pour ces trois jours passés au bord de l'eau.




Mise en situation

Nous choisissons donc de nous installer face au vent, compte tenu de la météo de la semaine passée et du vent qui semble perdurer dans une direction constante. Etant pratiquement seuls sur le plan d'eau en ce week-end de mi-mars, nous décidons de nous écarter un maximum afin de profiter de l'espace disponible et de limiter notre impact sur la tranquillité des poissons. Plus nous étalerons nos lignes, plus celles-ci pêcheront des spots différents et plus la méfiance des poissons sera épargnée.
Nous disposons donc nos différentes cannes à des distances variables afin de ne pas mettre nos œufs dans le même panier. Les lieux ne présentent pas forcément de "spots" à proprement parlé, du moins dans la zone que nous avons choisis, il est cependant payant de disposer ses cannes à bonnes distances avec un amorçage plutôt large et en petite quantité. De bonnes bouillettes maisons dispatchées à raison de 20 à 30 billes par cannes devraient faire l'affaire, j'ajoute à mes esches un peu de pâte crue pour renforcer leur l'attractivité. Une ou deux cannes en bordures placées dans les graviers devraient également être productives durant la nuit, Anthony choisi de poser "à la main" et en waders, un montage sur un lit de graines à oiseaux dans cette zone propice.




Tout est prêt, il ne reste plus qu'à croiser les doigts. La première après-midi est calme, mise à part une mésaventure liée à un envol de biwy sur une ravale de vent des plus violentes. Nous nous restaurons tardivement dû a cet évènement malheureux, mais le moral reste à bloc car nous pêchons une eau à fort potentiel. Il faudra attendre la tombée de la nuit pour entendre les premières sonneries libératrices.


Objectif : premier poisson de l'année


En effet, je viens de me glisser dans le duvet afin de trouver le sommeil, qui me permettra de recharger les batteries mises à plat par une semaine de boulot "tendue". Il est 23h15, un bip suivi d'une touche à revenir me fait plonger dans mes waders afin de prendre contact avec le poisson à l'origine de ce départ. Je résorbe le mou et prend contact, ça ne semble pas énorme, cependant les poissons de cet étang ont pour habitude de se laisser ramener et de combattre sous la canne, au moment de les glisser dans l'épuisette. Cette première prise est encourageante, un joli poisson de 9kg me permet de me recoucher serein, en attendant la suite…




A peine recouché, je distingue des cris au loin, Anthony m'appelle depuis son poste (une petite centaine de mètres plus loin), une nouvelle prise vient se joindre à la première, c'est la canne positionnée sur le bord qui a déroulé. A la vue de la bête dans l'épuisette, nous sommes en présence d'un joli poisson bien dodu. La pesée nous indiquera 16,5kg, ce qui représente un bon début pour un premier poisson de l'année. La nuit se passera sans autre départ, et seule la pluie battante et le vent soutenu viendront troubler notre sommeil.



Nous ne repositionnons pas nos cannes au matin, car sur cette eau régulièrement pêchée la discrétion est de mise, il est précieux de ne pas troubler des éventuelles carpes sur le coup durant la matinée. Nous relèverons en début d'après-midi, période où les poissons sont ici moins enclin à ce nourrir. Vers 13h, mes détecteurs bipent à nouveaux, comme la première, une touche à revenir … La mécanique se met en marche, waders, épuisette, résorption du mou de la bannière et prise de contact. Là encore pas de combat d'anthologie mais une belle carpe à la clé : 12,5kg. Une petite flottante fluorescente m'aura permis de faire ma deuxième carpe de l'année.


Un joli poisson !

Après cette prise je replace deux de mes quatre cannes pour limiter le bruit. Nous attendons la suite avec impatience, il faudrait que les touches s'accélèrent, le vent et la pluie sont toujours présents et ne semblent pas vouloir faiblir, nous ne voyons toujours pas de manifestations d'activité en surface… Vers 22h30, alors que je suis sur le point de sombrer dans les bras de Morphée, un départ nerveux sur une de mes cannes m'indique que la carpe au bout de la ligne est surement un jeune poisson fougueux qui n'a pas encore subi maintes et maintes captures. Un combat plus intéressants que les précédents car cette petite carpe ne veux pas se rendre sans me donner du fil a retordre. Bilan 7kg pour cette jolie petite nerveuse. Je me recouche en espérant que la dernière nuit pourra nous offrir un nouveau beau poisson de plus de 15.


Un bilan plutôt positif

Au réveil, pas d'autre capture à notre actif, cependant le temps s'est nettement arrangé : dommage, il nous faut partir. Ceci nous permet de plier sous le soleil et de faire sécher un minimum les biwies et vêtements qui ont beaucoup soufferts de ce week-end pluvieux. Nous dressons tout de même un bilan positif de ce week-end car les capots sur ce lac sont légions et ce début de saison n'est pas forcément facile à négocier avec une météo capricieuse. Cette première session fructueuse de la saison nous promet donc un nouveau départ pour 2010...


Grégory PITAUD